La polarisation et les tensions sociopolitiques au Honduras ont creusé le fossé entre les différents secteurs sociaux, en particulier entre le gouvernement et la société civile. La fragilité des institutions publiques, l'impunité, le clientélisme politique, la corruption et l'influence du crime organisé sont les principales causes de la violence politique persistante, de la violence criminelle et des conflits socio-environnementaux. Dans le même temps, le secteur de la sécurité et de la justice est dysfonctionnel car il n'y a pas de véritable séparation des pouvoirs ; l'armée remplit des fonctions de sécurité publique et la corruption dans les forces de police est inquiétante.
Selon les parties prenantes locales, l'un des principaux problèmes au Honduras est qu'il n'y a pas eu une réforme suffisamment profonde et inclusive du secteur de la sécurité. Dans ce contexte, l'insécurité et la violence se sont aggravées. La résolution des problèmes institutionnels liés au système de sécurité du pays est importante ? pour instaurer une paix durable.
Pour Interpeace, la réforme du secteur de la sécurité est une étape essentielle pour construire la paix dans le pays. Cependant, le processus de réforme doit adopter une approche participative qui favorise la légitimité et l'appropriation entre les différents acteurs impliqués.
Un large éventail d'acteurs, représentant les différents secteurs de la société et considérés comme légitimes, doit soutenir un consensus pour une réforme du secteur de la sécurité. Cette situation améliorera les institutions chargées de la sécurité et réduira par conséquent la violence.
Par une approche inclusive, Interpeace cherche à combler le fossé entre les principaux acteurs de la société civile. Interpeace vise également à élargir à terme le dialogue pour impliquer les acteurs étatiques. Dans le même temps, le programme d'Interpeace au Honduras s'appuie sur son travail antérieur avec les clubs sportifs et vise à les engager dans un dialogue avec l'État et la société civile.